La Polyvalente Roland-Pépin de Campbellton est l’hôte, pour la première fois de son histoire, de la compétition provinciale Place aux robots, une compétition qui mêle informatique, mécanique et créativité.

Dispersés à l’intérieur du gymnase de la PRP, les jeunes participants de la compétition sont littéralement absorbés par leur travail. Quelques heures plus tôt, ceux-ci ont mis la main sur la trousse comportant les pièces mises à leur disposition pour construire le robot dont ils se serviront pour l’épreuve. Ils se creusent maintenant les méninges afin de déterminer quelle forme et quelles spécificités ils donneront à leur engin. Penser à un modèle, trouver les bonnes pièces, réfléchir au codage pour éventuellement l’opérer… La tâche n’est pas simple, mais elle captive au plus haut point ces jeunes du secondaire.

L’enjeu: construire l’engin robotique qui pourra le mieux accomplir le défi prescrit. La trousse et le défi diffèrent d’une année à l’autre. Cette année, il consiste à attraper des balles de ping-pong situé sur une maquette avec relief, et de laisser tomber celles-ci à l’intérieur de cases valant différents pointages. L’équipe qui amassera le plus grand nombre de points l’emportera.

«Chaque équipe a eu la même trousse, mais je suis certain qu’il n’y aura pas de robots semblables sur la maquette à la fin. C’est ça la beauté de la chose, voir la créativité des jeunes, leur collaboration, la façon dont ils abordent le défi, comment ils décideront d’utiliser leur robot.

C’est vraiment impressionnant», souligne Alain Bernard, enseignant et responsable de la compétition à la PRP. C’est la première fois d’ailleurs que cet événement se déroule à l’intérieur de son établissement scolaire. Dans les faits, il s’agit de la première fois qu’elle se tient à l’intérieur du District scolaire francophone Nord-Est.

«La compétition existe depuis 2018, donc on en est à la 7e édition. Depuis trois ans, c’est l’école Mathieu-Martin de Dieppe qui en était l’hôte, alors on s’est dit que ce serait intéressant de la déplacer ailleurs en province. Du même coup, c’est intéressant pour les jeunes de Mathieu-Martin qui n’ont pas pu y participer depuis un moment déjà puisqu’ils en étaient les hôtes», explique Mario Levesque, agent de projet chez Place aux compétences, organisation derrière cette compétition provinciale.

«Le but de la compétition c’est bien entendu de promouvoir l’ingénierie, la programmation, la robotique, mais aussi de permettre aux jeunes de développer des compétences comme le travail d’équipe, la résolution de problèmes et plein d’autres choses qui seront importantes pour toute leur vie», ajoute-t-il.

En tout, huit équipes formées de quatre élèves chacune prennent part à cette compétition, toutes en provenance des districts scolaires francophones de la province. Ces équipes sont souvent fondées sur les forces de leurs joueurs. Certains ont de bonnes notions de codage, d’autres sont meilleurs en ingénierie.

En plus des pièces de leur trousse, les participants pourront également construire leurs propres pièces additionnelles – comme exemple une pelle – à partir d’une imprimante 3D puis ajouter celle-ci à leur engin.

Lors de l’épreuve, quatre équipes sont en action en même temps. Celles-ci doivent respecter certaines règles, notamment de ne pas attaquer les robots adverses.

Selon Alain Bernard, la robotique rejoint plusieurs domaines, dont l’ingénierie, la mécanique, la programmation. Elle se pratique à la PRP depuis quelques années déjà, non pas comme un cours à part entière, mais par des jeunes qui se passionnent par ce domaine.

«Ça leur apporte beaucoup de connaissances, mais je pense que ça leur donne aussi une alternative, une perspective de carrière, parce que c’est définitivement un métier d’avenir. On va avoir besoin de spécialistes dans ce domaine, car la robotique prend toujours de plus en plus de place dans notre société», dit-il.

 

Prêtes pour vendredi matin

Jeudi, les équipes avaient jusqu’à 20h pour construire et tester leur engin en vue de la compétition qui doit, elle, avoir lieu vendredi matin. Selon M. Bernard, plusieurs équipes pourraient même décider de peaufiner les derniers détails à l’hôtel.

«Les jeunes sont tous engagés, échangent des idées, peaufinent des stratégies. Il n’y en a pas un qui perd son temps. Ils sont vraiment attelés à la tâche parce que ça les captive. Et il y a l’aspect compétition qui entre aussi en jeu, car ils veulent tous l’emporter!»

Comme elle est hôtesse de la compétition, l’équipe de la PRP ne prend pas part à l’épreuve cette année. Celle-ci a néanmoins conçu son propre robot au cours des derniers mois afin de tester la faisabilité du défi. Et les résultats sont concluants.

Parmi les équipes présentes, on retrouve celle de l’école Aux quatre vents de Dalhousie. L’an dernier, ses membres avaient connu quelques difficultés lors de la compétition, terminant au quatrième rang après une prolongation. Ils comptent bien se reprendre cette année, à la maison (Restigouche). En fin d’après-midi jeudi, leur robot et leur stratégie semblaient déjà bien avancés.

«On l’a testé et il fonctionne bien. On attend toujours après une pièce qui est sous l’imprimante 3D, mais on a confiance que notre concept marchera et que ce sera notre année de revanche», note Noah Beattie, l’un des membres de l’équipe.

La compétition aura lieu vendredi matin.

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